Il me quitte pour une plus jeune...Dieu que j'aimerais être folle!
Dieu que j’aimerais ça être folle !
Folle de même là.
Folle comme la rumeur populaire, comme ces filles qu’on voit dans les séries douteuses, à la une des magazines à potins ou dans les vidéo virales.
Ces filles qui font des folies par amour mais surtout, quand l’amour fait mal. Quand l’être aimé décide qu’il ne vous aime plus et tourne la page bien trop vite parce qu’une autre fille, « bien plus toute » est venue fucker l’équation.
Au jeu de la comparaison : entre cette nouvelle flamme pleine de promesse et vous, pleine de routine, vous avez été mis KO sans même avoir mis les pieds dans le ring.
Quand l’amour se sauve en coup de vent, laissant des centaines de questions sans réponse, des questions qu’on se pose à soi-même parce que ça n'intéresse personne. Mais aussi parce qu'au fond on ne veut pas vraiment les entendre, ses réponses ! Parce qu’on sait qu’elles feront inévitablement mal, qu’elles seront assurément décevantes et que tout ça déclenchera une autre escalade d’interrogations douloureuses. Parce qu’on va les remettre en doute de toute façon ses réponses. Après tout, c’est un menteur ! Il nous a trompé, nous a trahi et par-dessus tout, il a menti… alors pourquoi diable dirait-il la vérité cette fois ?
Des questions et des réponses qui ne riment à rien, qui n’apaiseront ni la douleur, ni le vide, ni le manque.
C’est à ce moment que j’aimerais ça être folle ! Ce moment précis où le bon sens me dit que ça ne sert à rien de me torturer en silence. Quand la logique et la raison m'empêchent d'exposer ma blessure au grand jour, de sortir mes griffes.
J’envie ces filles...et probablement certains garçons aussi… qui se laissent guider par leurs émotions : la peine, la rage, le désir de vengeance. Qui mettent en œuvre des plans dans leur cerveau le soir quand elles sont seules dans ce lit devenu trop grand. Des plans pour lui faire regretter son choix, pour le faire revenir.
J’envie ces filles qui sont capable d’haïr sincèrement. Qui ne réfléchissent pas aux conséquences de leurs actes, carburant aux émotions, se laissant guider les yeux fermés. J’envie cette insouciance malsaine, cette folie.
J’aimerais faire partie du clan de ces idiotes qui nous font mauvaise presse et qui disent tout haut ce qui leur passe par la tête sans le regretter instantanément.
J’aimerais être capable d’être méchante pour vrai. Juste un tout petit instant. Qu’il souffre comme il me fait souffrir.
Comme j’aimerais être assez déséquilibrée pour lui crier des bêtises.
Lui faire mal jusqu’au plus profond de son âme de sans cœur avec mes mots.
Que j’aimerais être folle et pouvoir plaider l’ignorance. Pouvoir dire que je le savais pas que ça ne changerait rien que j’agisse de la sorte. Que ça ne le ramènerait pas … que ça n’effacerait pas sa trahison, ni ma peine. Avoir la naïveté de croire que ça ne compliquerait pas les choses encore plus, que notre petit bonhomme n’en souffrirait pas…
Que j’aimerais être assez stupide pour ne plus penser, pour ne pas voir que ça ne l’atteint même pas de toute façon, parce que lui, il a déjà tourné la page.
Dieu que j’aimerais ça être folle...